La maîtresse d'école de Clarice Tartufari

Rome, fin du XIXème siècle. Ginevra, jeune fille douée pour les études, croit échapper à son destin en devenant maîtresse d'école. Après de longues études pleines de sacrifices pour elle et ses parents qui ont placé en elle tous leurs espoirs d'un avenir meilleur, Ginevra obtient son diplôme ou plutôt le droit d'être inscrite sur une liste d'attente pour obtenir un poste. Or, en raison du nombre accru de candidates, Ginevra peine à décrocher un emploi. Elle finit par être nommée dans un petit village reculé, mais le maire s'éprend d'elle et l'ayant repoussé, la jeune femme n'a plus de réputation ni d'avenir. Commenece alors pour elle une lente descente aux enfers au cours de laquelle ses illusions tomberont une à une jusqu'à ce que l'acceptation du conformisme vienne lui offrir un semblant d'existence.

Un court roman très bien écrit, qui n'est pas sans rappeler certains textes de la même époque ayant à trait à la condition féminine. Le roman distille avec finesse les émotions et désillusions de Ginevra qui ne peut satisfaire son rêve de bonheur: être indépendante et assurer à ses parents qui ont tout sacrifier pour elle un avenir plus confortable. L'ambiance des villages et des moeurs de l'époque sont bien restitués, même si la fin du roman reste prévisible. Mention spéciale à cette maison d'édition que je connaissais pas et qui crée des ouvrages uniques, à petits tirages, l'illustration de couverture est collée à la main, comme dans les éditions d'autrefois!