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11 septembre 2009

Le jeu de l'ange de Carlos Ruiz Zafon

1018391_gfIl me tardait de lire enfin un titre de la erntrée littéraire 2009, encore plus de découvrir un nouveau roman de Carlos Ruiz Zafon qui m'avait fait une très vive impression avec L'ombre du vent, dévoré il y a quelques années et qui est un vrai petit chef-d'oeuvre. Dans ce nouvel opus, Zafon prend pour cadre le Barcelone des années 1920, ce qui situe son roman quelques années avant les aventures du jeune Daniel Sempere, inoubliable héros de L'ombre du vent. On ne le découvre que bien plus tard, mais un lien étroit unit les deux romans de Zafon, et je n'en dirai pas plus pour ne pas trop en dévoiler. Nous suivons ici les aventures de David Martin, orphelin issu d'un milieu très modeste et qui peine à se faire une place aussi bien en tant que journaliste qu'en tant qu'écrivain. C'est alors qu'il rencontre l'étrange Andreas Corelli qui lui propose d'écrire pour lui "une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués". David scelle ainsi un pacte diabolique qui le mènera certes sur les voies du succès mais aussi sur celles du désespoir... Désespoir auquel s'ajoute une aventure amoureuse complexe et éthérée, comme Zafon sait si bien les créer.

Dès la quatrième de couverture, j'ai eu la crainte que l'univers de ce roman soit trop proche du précédent et n'aboutisse par conséquent qu'à un résultat assez médiocre. Malheureusement, cette impression se confirme à la lecture: ce nouveau roman joue trop sur les effets du premier avec l'impression de lire une pâle copie de ce que j'avais tant aimé dans L'ombre du vent. Même si l'on retrouve avec plaisir certains des personnages de L'ombre comme la famille Sempere ou l'envoûtant motif du Cimetière des livres oubliés, l'intrigue peine à démarrer et le personnage de David, naïf et relativement nigaud a tendance à agacer le lecteur. L'exploration du mythe faustien au travers du personnage de Corelli fait figure de poncif dont on devine tout de suite les tenants et aboutissants. La fin est bâclée et invraisemblable à mon sens, sans compter que l'interminable poursuite finale dans les rues de Barcelone entre David et Grandes donne un rythme artificiel et dénué d'intérêt au roman. Quelques élans zafoniens, dans son style à la fois poétique et fantastique déclanchent un frémissement de bonheur chez le lecteur qui retrouve avec plaisir une écriture précise et sensible, mais la déception prédomine en ce qui me concerne.

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Commentaires
S
Je pense que le fait que tu aies enchaîné les deux livres de Zafon doit aider à mieux apprécier le second opus. J'avais gardé un très bon souvenir de L'ombre du vent, et mes attentes étaient peut-être trop grandes pour ce nouveau roman qui n'a pas su me toucher autant que le premier.
P
Pour ma part, j'ai vraiment adoré ce roman, davantage encore que le premier!
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