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15 avril 2010

Marianne de George Sand

1030645_gfIl y a toujours eu pour moi deux George Sand: celle qui a écrit La mare au diable, La Petite Fadette et François le Champi que j'ai lu pendant mes années au collège et la femme moderne et passionnée, maîtresse de Musset et de Chopin et auteur de romans échevelés tels qu'Indiana, Lélia ou Consuelo. La première, j'avoue ne pas lui porter un grand intérêt: des textes un peu niais qui ont un peu mal vieilli à mon goût, des souvenirs fades de lectures obligatoires et un peu décevantes. La seconde, découverte plus tard en lisant Musset force respect et admiration. On y découvre une femme moderne, émancipée et forte à l'écriture riche et enlevée.

Dans ce court récit, mes impressions sont mitigées. On y découvre la belle Marianne Chevreuse, une jeune femme de la campagne au caractère bien affirmé qui à la mort de son père choisit de ne pas se marier afin de préserver son indépendance. Pierre André, son voisin, l'aime en secret mais n'ose pas se déclarer au risque de sacrifier son amitié avec la belle ainsi que leur passion commune pour la nature. Cependant, à la faveur des circonstances il se voit confier une mission bien délicate: convaincre Marianne d'épouser Pierre, un jeune parisien très entreprenant qui rêve d'une union qui lui apporterait facilement le confort matériel qui lui manque depuis la récente disgrâce de sa famille. Un nom contre une fortune sous la promesse d'une union médiocre, même si Pierre est relativement séduit par les charmes de Marianne.

D'emblée, le lecteur est séduit par le personnage atypique de Marianne, double littéraire de George Sand. Femme peu ordinaire au caractère bien affirmé, Marianne n'hésite pas à bousculer les préjugés de son époque en refusant d'épouser les prétendants qu'on lui propose et en développant des centres d'intérêt plus atypiques que la broderie ou l'art de la conversation. Cependant, ce récit souffre à mon sens d'un cruel manque de rythme: beaucoup d'atermoiements, de thèses naturalistes qui s'entremêlent au propos initial, une fin plus que prévisible... Il est difficile d'envisager pour moi de faire étudier ce texte à mes collégiens, et j'ignore si je pourrai mener une seconde lecture sans que pointe un certain agacement.

defi_classique

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