Usurpé de Laurent Terry

Que demande-t-on à un bon polar? Une intrigue solide et un suspens haletant, bref pour ma part un bon moment de divertissement pimenté par un petit effort intellectuel pour résoudre une énigme en s'imprégnant d'une atmosphère si possible attachante... Sur le papier, Usurpé de Laurent Terry semble répondre à tous ces critères. Le résumé est même empli de promesses: Thomas Eckelton, respectable homme d'affaires américain se réveille un matin dans les rues de Bogota sans qu'il ne sache précisément de quelle manière il a pu se retrouver dans un lieu inconnu, sans ses papiers ni aucun repère. Comble de l'horreur, il découvre qu'il a même changer de visage et d'apparence, si bien qu'il lui est impossible de retrouver sa place parmi les siens.

Difficile d'en dire davantage sans dévoiler la clé de ce roman divertissant certes, mais qui d'après moi ne tient pas toutes ces promesses. Tout d'abord, dès les premières pages, l'intrigue est artificiellement délayée par l'enquête parallèle du FBI sur la disparition de Thomas Eckelton, ce qui ralentit le rythme de l'action principale et n'est pas -à mon sens- d'un grand intérêt. Les enquêteurs du FBI sont ici assez caricaturaux et peu attachants, leur procédure d'enquête reflète une compilation assez maladroite des méthodes que l'on peut voir ici ou là dans les séries policières actuelles. Quant à l'intrigue principale, si elle est de prime abord séduisante, le dénouement offert est très convenu. Je suis donc un peu déçue à la lecture de ce roman, qui est au final relativement divertissant mais très peu surprenant.

Merci à Blog-o-bookBlog-o-book et aux éditions Plon pour cette découverte.