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10 janvier 2011

Une existence tranquille de Kenzaburô Ôé

9782070401635Quelques mots sur cet auteur japonais que je ne connaissais que de nom: Kenzaburô Ôé est né en 1935 et a remporté le Prix Nobel de littérature en 1994. Originaire de Shikoku, il a poursuivi des études universitaires de littérature française et a été profondément influencé par Rabelais, Sartre ou encore Céline. Deux thèmes dominent son oeuvre: le Japon rural et l'inspiration autobiographique. Dans Une existence tranquille, Ôé s'inspire de fils Hitaki -handicapé de naissance- tout en livrant un témoignage poignant sur le Japon moderne.

Dans ce roman, nous découvrons une famille japonaise composée de Monsieur K, un universitaire, de sa femme et de leurs trois enfants: Mâ, Ô et Eoyore. Mâ et Ô poursuivent des études universitaires, tandis que Eoyore, handicapé depuis sa naissance a développé un véritable don pour la musique. Un jour, Monsieur K est invité comme écrivain en résidence aux Etats-Unis, et décide de partir en Californie avec sa femme pour quelques mois en laissant les enfants seuls à la maison. Mâ va alors tenir le journal de leur "existence tranquille" qui mêle quotidien et gestes habituels aux évènements qui vont aussi bouleverser la petite famille pendant près de huit mois. Apprendre à composer avec un membre de sa famille qui n'est pas comme les autres, supporter le regard d'autrui et être parfois surpris là où l'on ne s'y attendait pas, tel est le sujet de ce livre.

Je le dis tout de suite, j'ai eu un peu de mal avec cette lecture. Tout d'abord parce que le sujet du handicap ne m'attire pas spécialement. Mais surtout parce que la construction ne ce roman m'a profondément déroutée: c'est un roman bavard qui sacrifie au propos initial des digressions sans fin sur les sujets les plus divers que sont la culture japonaise, l'analyse d'un livre ou d'un film...Des chapitres entiers sont ainsi bâtis sur des argumentations un peu artificielles unissant les personnages autour du film Stalker de Tarkovski, William Blake, Momo de Ende. Bref, j'ai trouvé l'artifice un peu grossier, comme une sorte de "plaquage" mal géré. Cela est donc un peu étrange pour une première rencontre avec un auteur que je n'avais jamais lu de critiquer à ce point ce livre, mais j'avoue avoir eu beaucoup de mal à terminer ma lecture. Les personnages ont même fini par m'agacer, en particulier Mâ et ses préjugés. Le personnage d'Eoyore, ainsi que la réflexion sur la musique (qui est d'ailleurs omniprésente dans ce roman) ont davantage retenu mon attention. Je reste donc assez dubitative en refermant ce livre, il faudra peut-être que je découvre un autre titre de cet auteur pour davantage l'apprécier.

in_the_mood_for_japan

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