La guerre des arbres commence le 13 de Didier Van Cauwelaert

Voilà un auteur que je n'avais pas lu depuis des années. Didier Van Cauwelaert, je le connais pour l'Education d'une fée, Cheyenne ou encore La vie interdite. J'ai eu envie de renouer avec cet auteur que je lisais plus jeune en découvrant un nouveau pan de son oeuvre consacré à la littérature jeunesse. Le premier tome des aventures de Thomas Drimm, La fin du monde tombe un jeudi paru chez Albin Michel a d'ailleurs connu un beau succès et c'est avec joie que je remercie Blog-o-book et Les Editions Albin Michel pour ce partenariat.

Vous l'aurez compris, j'ai donc abordé ce second tome des aventures de Thomas Drimm sans avoir lu le premier, et je dois dire que cela n'a pas gêné ma lecture puisque l'auteur a pris soin d'expliciter les éléments les plus importants au début du deuxième tome et que l'on rentre de toute façon assez facilement dans l'histoire. Dans ce roman, on retrouve donc le jeune Thomas Drimm, treize ans moins le quart qui a commandité la destruction du bouclier antimatière de la ville pour libérer les âmes des défunts. Cependant, cet acte clandestin a déclenché une épidémie de grippe végétale dont les arbres vengeurs seraient apparemment les responsables. Mais est-ce bien là la vérité?

Tout d'abord, je dois dire que j'ai été assez séduite par cet univers très travaillé qui a su ravir mon âme d'enfant sans pour autant basculer dans la niaiserie puisque une importante réflexion philosophique et écologique est bien présente dans ce roman. La narration est bien rythmée, le personnage de Thomas, cet adolescent un peu gros et complexé qui évolue dans une famille décomposée est bien étoffé et relativement attachant. L'humour est bien présent également et j'ai apprécié pour ma part le double niveau de lecture: à la fois fable écologique et apocalyptique et roman de divertissement, le thème de l'épidémie comme artifice de détournement de l'essentiel reprend avec force des évènements encore bien présents de l'hiver dernier.

Les points négatifs? Un mélange intertextuel (des références à Ovide, Hegel ou encore à la Bible) parfois un peu indigeste auquel vient s'ajouter un recours un peu trop pesant à un style vulgaire par endroits (des expressions tels que "éternuer à la gueule", "truc bien gore"). Des incertitudes sur les personnages (le couple Nox/Noctis) ou des stéréotypes un peu faciles, à l'instar du traitement de la relation père/fils ou des émois amoureux unissant Thomas à Lily. Dernier point négatif: l'action avance peu au final, il faut manifestement attendre le prochain tome pour en apprendre davantage!

Une découverte agréable que je recommande en cette période de fin d'année!

Comments

[Snowball]

Je vais aller le consulter alors! Vivement le tome suivant, il devrait avoir des révélations...

[lasardine]

je viens de le terminer!
je l'ai trouvé un peu en dessous du premier, qui pour moi avait été un coup de coeur l'année dernière, mais j'ai tout de même pris paisir à retrouver Thomas et j'ai trouvé dans ce tome pas mal de choses positives!
mon avis sera en ligne en fin de semaine :)