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13 mars 2011

Quatre soeurs de Junichirô Tanizaki

42056048Voici une très belle saga de près de 800 pages, du très grand auteur japonais Junichirô Tanizaki dont j'ai déjà parlé plusieurs fois et que je lis toujours avec grand plaisir. Encore une fois, je n'ai pas été déçue et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu ce très beau roman.

Ainsi que l'annonce le titre, il y est question de quatre soeurs: Tsouro ko, Tae Ko, Youki ko et Satchi Ko issues d'une riche famille d'Osaka, celle des Makioka. Mais depuis les années 1920, la splendeur de cette famille s'est peu à peu dissipée avec la ruine puis la mort du père. Quant à la mère, elle est décédée peu après la naissance de la petite dernière, Tae ko. Quatre femmes aux caractères bien différents tentent de préserver l'héritage familial: si Tsourou ko et Satchi ko se sont mariées plus ou moins facilement, il n'en est pas de même pour la timide Youki ko sur laquelle semble peser une certaine malédiction. Beaucoup de prétendants, mais aucun engagement dans la durée. Ce n'est pas le cas de Tae ko, la plus jeune, qui conformément à la tradition doit attendre que sa soeur Youki ko se marie avant de pouvoir s'unir à l'un de ses nombreux soupirants. Entre tradition et modernité, chacune des quatre soeurs incarne à sa manière une part de ce Japon d'autrefois dans toutes ses petites particularités comme dans la multitude de ses conventions. Et si le roman tourne avant tout autour de la destinée de chacun des soeurs, il ne nous livre pas moins un témoignage historique et social des plus passionnants.

J'ai aimé ce roman pour son côté intimiste qui n'est pas si fréquent dans la littérature japonaise souvent contemplative et peu centrée autour de l'intime: des traditions culinaires aux moeurs de l'époque, l'immersion est totale et forte car on ressent eu plus près les émotions des personnages. Des paysages d'Osaka aux descriptions plus rurales, Tanizaki nous emporte très loin, et toujours de façon délicate et poétique, ce qui loin de ralentir l'action lui confère tout son charme. Un seul petit regret néanmoins: le quatrième de couverture nous en dit trop, jusqu'à dévoiler la fin de l'histoire au presque. Pour le reste, de la pure magie pour un moment de lecture inoubliable. 

in_the_mood_for_japan 

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Commentaires
Z
Je peine justement en général sur le côté trop contemplatif de la littérature japonaise, alors pourquoi pas se réconcilier avec ce livre-ci... Merci pour la découverte.
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