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31 octobre 2010

Le cercle des cendres de Balthasar Thomass

cercleLa neuvième édition de Masse critique organisée par Babelio m'a permise de recevoir une fois de plus des ouvrages que je n'aurais peut-être pas lu de moi-même. Le premier des deux ouvrages que j'ai eu la chance de recevoir a été écrit par Balthasar Thomass, un écrivain et philosophe connu pour ses ouvrages consacrés à Spinoza et Nietzsche. Le cercle des cendres est son premier roman, et les références à la philosophie sont bien présentes en filigrane de ce texte.

Ce roman a pour personnage principal un certain Friedhart Stahl au passé obscur et à la personnalité dévorante. C'est un homme solitaire et mystérieux, néanmoins ce n'est pas le narrateur de ce texte. Le narrateur est un jeune homme qui cherche à comprendre son passé familial ou comment Friedhart Stahl de quinze ans plus jeune que sa mère a réussi à séduire cette dernière faisant éclater l'harmonie bancale de sa famille. Le roman est habilement construit en une succession ininterrompue d'analepses qui reviennent sur les moments clés de l'histoire: la rencontre de Friedhart avec la mère du narrateur, les voyages et ruptures de ce couple hors-norme, le questionnement sans fin d'un jeune garçon qui devenu adulte ne parvient toujours pas à rassembler toutes les pièces d'un puzzle complexe...Cette chronologie bouleversée donne un peu le tournis, et l'on se demande même parfois quel sens accorder à cette quête désespérée et vouée en quelque sorte dès le début à un échec puisque certains protagonistes sont morts.

Pour ma part, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages, celui de Friedhart en particulier. L'auteur fait tout pour lui donner de l'épaisseur et du mystère, mais pour ma part je suis restée de marbre, et par conséquent l'intérêt de ce roman a perdu beaucoup de son intérêt initial. Restera pour moi une jolie plume: de belles descriptions (en particulier concernant la fabuleuse île de Lanzarote), quelques symboles marquants (celui de la grotte en particulier), une réflexion assez juste sur les limites du métier de traducteur exercé par Friedhart. Mais si j'ai lu ce roman avec une certaine facilité, je ne suis pas certaine d'avoir ressenti une quelconque émotion esthétique ou littéraire (ce qui reste tout de même assez rare!).

Toutefois, je remercie les éditions Philippe Rey ainsi que Babelio pour cette découverte et je vous laisse avec un petit extrait pour que vous puissiez connaître un peu mieux le style de Balthasar Thomass.

Extrait: Bientôt Friedhart se rendit compte qu'il ne faisait pas partie de ce monde. Il commençait à deviner la condescendance derrière l'enthousiasme qu'on lui manifestait. Il n'était ni peintre ni écrivain, pas même architecte. Il n'avait rien fait de sa vie, rien construit; il oscillait entre nager contre le courant et le suivre, s'adapter et fuir, obéir et se rebeller avant d'obéir à nouveau, parce que sa rébellion et sa fuite ne lui avaient laissé d'autre secours que de courber l'échine. Il ne voulait plus être l'auxiliaire de service, le surdoué dévoué à tous, le touche-à-tout qui adapte ses activités à ses rencontres. Il ressentait le besoin de se construire un monde à lui.

babelio

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